L’accès au Jardin est temporairement suspendu.
Le jardin suspendu fut le dernier élément du projet attribuable à Carlo Fontana à avoir été réalisé au cours de la seconde décennie du Dix-huitième siècle.
La disposition actuelle de cet espace ouvert sur la mer remonte à 1965-1966, lorsque fut installé le rissêu (cette mosaïque typique de la Ligurie constituée de galets de rivière) remontant à l’année 1739 et provenant de la cour du monastère des Turchine della Santissima Incarnazione, dans le proche quartier de Castelletto, désormais détruit. C’est le grand maître Armando Porta qui le reconstruit pierre après pierre, comme l’atteste l’inscription parfaitement conservée et aujourd’hui intégrée à la mosaïque.: “MOSAICO PROVENIENTE DAL DISTRUTTO / CONVENTO DELLE TURCHINE / QUIVI RICOSTRUITO 1965/1966 DA A PORTA”.

La mosaïque du Palais Royal peut être considérée comme l’un des chefs d’œuvre de ce genre : ses petits galets noirs et blancs agrémentés de quelques détails colorés ressortent sur le fond sombre, le dessin blanc mettant en exergue « L’arte dell’incastro » (« l’art de l’assemblage »), l’essence même du rissêu, que vient souligner le mélange des textures obtenues par les différentes formes des pierres provenant des embouchures des torrents locaux.
Les silhouettes représentées oscillent entre présences quotidiennes – le meunier, la pêche, le berger et les animaux domestiques – et figures mythologiques – le phénix, symbole solaire, et le centaure, son pendant lunaire.
LA RESTAURATION
Ce revêtement a été parfaitement restauré par Gabriele Gelatti au printemps 2018 : 70 jours de travail, répartis sur quatre mois intenses, pour restituer une complète lecture de l’une des mosaïques les plus raffinées de toute la région.
Lors des méticuleuses opérations de restauration, plusieurs fissures et déséquilibres ont été réparés, tandis que certains détails du dessin presque entièrement dégradé ont été reconstitués grâce au remplacement de centaines de galets. Profitant du chantier, les restaurateurs ont réalisés une cartographie des zones plus exposées aux dégradations permettant de faciliter les futures interventions de conservation.







